Naflin était arrivé la veille, et maintenant que les taches administratives étaient finies, qu'il était officiellement inscrit, il avait une envie : se détendre.
Dans ses affaires, il avait ammené un violon. Une belle pièce : en ébène et en nacre, l'ensemble était joli à regarder, et Naflin pouvait en sortir de la belle musique.
C'est après s'être perdu pendant un quart d'heure dans les couloirs, le violon sur l'épaule, qu'il trouva une pièce dont l'acoustique semblait propice à la musque.
Il alla s'installer au millieu de la pièce, et frotta les cordes de son archer. La note qui en sortit rebondit sur les murs, et revint à son oreille, intacte. Il commençà a jouer la Tocatta et Fugue en Do mineur, de Bach.
Au début, les notes sortaient sans grande beauté, un Cd de musique aurait eu le même effet, mais la chaleur commençà à remplir Naflin, qui se mit a jouer de plus en plus intensément. Il s'immergeait complètement dans sa musique qui semblait prendre vie dans l'air de la pièce.
Le morceau qui à l'origine pouvait sembler menaçant (il est connu pour avoir été utilisé dans de nombreux films d'horreur), devenait entêtant. Naflin exécutait les notes avec une telle frénésie qu'on ne percevait presque plus l'archer courrant sur les cordes.
Il se projetait totalement dans sa musique qui se répercutait sur chaque objets de la pièce, imprimant en lui une image plus précise de lieux que si il était aller en observer chaque recoin.
Lorsque le morceau arriva à son terme, il laissa Naflin ébetté au milieu de la pièce, immobile, l'archer toujours posé sur les corde de son violon.